CHOMAGE TECHNIQUE DANS LES KIWIS!!!

Publié le par nathalie b.

9 jours seulement de cueillette de kiwis et déjà les vacances! Forcées cette fois : trop de kiwis en attente dans les entrepots donc chomage technique pour le reste de la semaine (et on est que mardi). Personne ne sait quand le travail pourra reprendre! Même pas les boss! C'est aussi ça la Nouvelle-Zélande : ils adore le mot "maybe" qui signifie "peut-être", ils n'arrivent pas à être précis, même pour le travail!
Donc plutôt que de rester à Te Puke et prendre racine devant la tv je décide de prendre la route pour 2 ou 3 jours en direction de East Cape, la pointe la plus à l'est du pays. Départ jeudi matin pour rentrer samedi soir...ou "maybe" dimanche, si le coeur m'en dis!


Me revoilà donc du côté de Whakatane et de ses plages. Bon c'est du déjà vu donc cape sur Opotiki, petite ville qui marque la "frontière" entre la Bay of Plenty et East Cape. Le décor n'a tout de suite rien à voir avec le précédent : fini les grosses stations balnéaires faites de belles résidences, de boutiques pour touristes...

Opotiki est la dernière "grosse" ville (6 000 hab.) avant Gisborne, (5h de voiture par la côte pour la rejoindre).

La résistence des maoris envers la colonisation et le fait que la région ne soit pas propice aux cultures agricoles, les 330km de route qui séparent Opotiki à Gisborne sont quasiment désertes. Les quelques villages présents (certains composés de moins d'une dizaine de maisons seulement), montre à quel point l'identité des maoris est forte : des maraes, lieux de réunions tribales, mariages, funérailles...sont présents en grand nombre (une cinquantaine parait-il). Et je viens de m'apercevoir que je n'en n'ai jamais pris en photos (exepté celui du musée d'Auckland qui ne dégage rien par rapport à ceux que l'on rencontre un peu partout)!!! Terrible "boulette" je vous l'accorde. Je me rachèterais plus tard.


Il est conseillé de faire le plein (carburant et nourriture) à Opotiki! Côté tranquillité je devrais être servi!

La côte alterne plages couvertes de bois, pour les ballades à cheval ou pour le surf, et criques rocheuses. Une petite église anglicane, construite il y a une centaine d'années, se trouve au bord de l'eau, dans le petit village de Waihau Bay.

 

East Cape, la pointe la plus à l'est de Nouvelle-Zélande, se trouve à une vingtaine de km de Te Araroa; on y accède par une route non goudronnée. C'est le premier endroit du pays à voir le soleil se lever. En approchant du phare je m'aperçois qu'il se trouve sur une colline : la nuit va bientôt tombée, le vent s'est levé. Son ascension sera pour demain matin avec pourquoi pas un lever de soleil en prime!

 

Je décide de dormir dans la voiture sur un terrain qui sert de camping à 7km avant le phare : pas d'office seulement un numéro de téléphone à appeler : pas de réseau, tant mieux car le tarif est de 11,50$ alors qu'il n'y a rien sur ce terrain à part un petit quelque chose qui ressemble à des toilettes mais pas terrible. Je cache la voiture derrière une dune pour éviter que l'on me voit de la route (au cas où le proprio viendrait vérifier si quelqu'un y passe la nuit et me réclame son dû). S'endormir au son des vagues c'est pas mal.

 

Réveil à 6H20 histoire d'avoir le temps de retourner au phare et voir le soleil se lever. Pas de chance : de gros nuages se trouvent au dessus de l'océan. Le genre de nuages qui ne vous invite pas à rester dans les parages et qui ne laissera pas le soleil pénétrer avant plusieurs heures!

J'annule mon escapade au phare et reprend la route.

 

 

Une trentaine de km plus loin le décor change : les plages et rochers laissent la place aux prairies. Mais pas pour très longtemps.

La région est tellement peu fréquenté en cette saison que les fermiers font passer leurs troupeaux de vaches d'un pré à un autre par la seule et unique route qui existe, et cela pour plusieurs km! Je les ai suivi pendant 3km!! Et 3km à la vitesse d'une vache c'est très long croyez-moi!

 

 

 

A l'embouchure de la Waiapu River se trouve le plus grand waka du monde :

 

45m de long, 22 tonnes et une capacité de 120 rameurs! Mais personne ne sait si elle flotte! Son créateur à mis 8 ans pour la construire. Pour pouvoir s'en approcher il faut payer! (c'est pour ça que la photo n'est pas très nette : zoom au max et pas mal de vent. mais ça le fait quand même).

 

Je continu ma route. Premier petit problème avec la voiture (ça faisait longtemps) : un voyant s'allume de temps en temps : oui je sais que la voiture n'est pas toute jeune et que je dois vérifier les niveaux régulièrement. Et j'y pense.......mais uniquement quand j'ai fais beaucoup de route avec, et comme on ne peux pas controler certains niveaux quand le moteur est chaud je remet ça au lendemain et ensuite j'oublis! Vous avez devinez? Le voyant d'huile clignote! Pas de panique Le prochain village est à une vingtaine de km ça devrais aller (enfin je l'espère! Si on ne ma pas menti c'est pas très bon de rouler sans huile!) Me voilà devant une petite épicerie/station service/poste (3en1 c'est pratique) et bien sûr qu'ils en on de l'huile : la dame commence par en mettre un litre et attend que l'huile tombe pour vérifier de nouveau le niveau. Elle me lance un regard avec un petit sourire du genre : tu as eu chaud! il en faut encore un litre! Il va falloir faire un effort la prochaine fois pour ne pas zapper de vérifier!

oups! Promis j'y ferais davantage attention.

 

La "ferrari" ne nouveau utilisable sans s'inquiéter (enfin je croise les doigts) je repars. Arrivé à Tolaga Bay où se trouve le plus long ponton de tout l'hémisphère sud : 660mètre de long, construit dans les années 20 car seul le transport maritime permettait d'accéder à ce coin.



Le soleil refait sa réaparition lorsque je m'approche de Gisborne. Le paysage sauvage c'est désormais du passé : population de la ville : 35 000hab! Quelques batiments assez joli quand même.

2 statues se trouvent près de l'estuaire : la 1ere représente James Cook, le navigateur qui a le 1er foulé la terre néo-zélandaise. C'est en 1769 qu'il débarque dans ce pays et à Gisborne pour être exacte.

 

La 2eme statue représente Young Nick, le petit mousse qui faisait partie de l'équipage de Cook. C'est lui qui a aperçu les côtes de l'île en 1er.



Quelques ballades dans la ville et le long des rivières, un tour au sommet de Kaiti Hill pour un panorama sur la ville et la baie. Rien d'autres à faire à part peut-être se reposer sur la plage. Trop tôt pour prendre la direction de Te Puke (on est vendredi et je n'ai pas eu de nouvelles des kiwis) donc pourquoi ne pas descendre encore 50km ?

C'est parti : j'accède à la péninsule Mahia où je comptais juste y passer 2 petites heures avant de chercher une auberge sur Wairoa, une ville à quelques km plus au sud.



Mais en voyant le paysage et la tranquilité qui y reignait, je file droit au camping : 14$ pour une tente, à 20 mètre de la plage, autant en profiter! Il n'y a pas de vent, je ne devrais pas avoir trop froid. La dame du camping, super gentille et très bavarde, me dis les coins à ne pas louper sur la péninsule avant même d'avoir eu le temps de lui poser la question! Elle me dis qu'un dauphin vient quasi tous les jours depuis un an et demi nager dans la baie, juste en face, me montre sur une carte où me placer sur la plage pour pouvoir le voir! Trop cool!

Une fois la tente montée je me précipite sur la plage bien évidemment! Au bout d'1h et demi, toujours pas de nouvelles de "Flipper". Vérité ou légende? Je ne le saurais pas! Il est l'heure de dîner pour avoir une chance ensuite d'avoir droit à un couché de soleil sur le Pacifique (à défault d'avoir vu un lever!)



Le lendemain, petit tour de la péninsule qui se fera en guère plus d'une heure, c'est pas très étendue par ici. Tellement calme que les fermiers ne s'embêtent même pas à mettre leur vaches ou biquettes dans un enclos :



Bon maintenant si je descend encore plus bas sur la côte j'arrive à Napier, et là ça commence à faire un peu loin de Te Puke! Donc je prend le chemin du retour un passant par les terres cette fois. Quelques arrêts pour admirer les chutes d'eau, les rivières et les vallées



Le retour est très rapide, environ 4h. Une demi-heure plus tard, Tom, mon patron, super gentil et toujours souriant (il nous offre du jus d'orange ou des petits gateaux certains après-midi lors de la pause!) arrive et demande à nous voir (Mikio un japonais, José et Francisco, brésiliens) pour nous annoncé qu'il ne sais toujours pas quand la cueillette reprendra mais c'est sûr ça ne sera pas pour la semaine prochaine! Que faire : j'ai payé l'auberge jusqu'à lundi matin et il est hors de question d'y rester tellement c'est bruyant et pas super propre! Les kiwis c'est pas si mal! je me laisse jusqu'à lundi pour me trouver une chambre dans une maison en collocation, mais là c'est à saturation parait-il. Et Tom m'annonce que d'ici une dizaine de jours il aura des chambres libres chez lui et chez sa soeur, qu'ils sont en train de rénover car ils savent que personne ne veut rester dans cette auberge et il est ravi de pouvoir nous dépanner, il gagnera un peu de sou et nous aussi par la même occasion car ça nous reviendra moins chère et on se sentira plus chez nous! Une très bonne nouvelle donc! En attendant je pense partir vers le Tongario National Park, juste en dessous de Taupo, que je n'avais pas pu faire il y a 3 semaines en arrière. Tom m'avertira 2 jours avant la reprise des kiwis! Nickel!

Publié dans EAST CAPE

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S
<br /> très bon<br /> <br /> si vous vous intéressez au ramassage des kiwis, ne manquez pas l’article de fond sur la question :<br /> <br /> http://knol.google.com/k/stephane-jourdan/comment-se-faire-des-couilles-en-or/3dfvm2oyvur0n/61<br /> <br /> bonne continuation<br /> <br /> <br />
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P
salut pour info le niveau d'huile tu peux le faire moteur chaud faut juste que tu attende un petit peu que l'huile redescende
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M
cc ma nath, vraiment super ton blog on si croit c geniale tu ns fait revé de notre normandie, ici ca va moi retrouvé un taf en cdi et oui fini le vintage!!!! t'envoie plein de gros gros bisous a bientôt
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